A consulter avec attention : les recommandations que l’agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) vient de publier
Certains enfants se révèlent être en grande difficultés psychologiques, ce qui remet en cause leur acquisition des processus de socialisation et les apprentissages. Les troubles de comportement constatés justifient généralement une reconnaissance de « processus handicapant » par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Cette dénomination traduit une réversibilité potentielle.
Les recommandations de l’Anesm ont pour objectif de permettre d’engager ce processus de réversibilité. Elles s’inscrivent dans un cadre législatif clair, représentatif de la volonté des politiques publiques d’affirmer encore plus la protection de l’enfant. Afin de faciliter leur appropriation, les recommandations sont présentées en deux chapitres. Elles identifient ainsi les bonnes pratiques professionnelles visant l’accueil et l’admission de l’enfant – dans un souci d’apaisement de celui-ci – en mettant notamment l’accent sur la mobilisation des ressources disponibles sur le territoire, et en particulier l’importance de la coopération entre les secteurs de la Protection de l’enfance et de la Protection judiciaire de la jeunesse, le secteur du handicap mais aussi celui de la pédopsychiatrie et l’Education nationale. Ces recommandations abordent également le projet personnalisé de l’enfant, outil de sa protection, et mettent en avant l’importance de l’adaptation éducative, sociale et thérapeutique dans les processus d’accompagnement, en tenant compte des difficultés sociales de chaque enfant.
Ces recommandations sont avant tout destinées aux professionnels des établissements et services prenant en charge habituellement des mineurs. Elles constituent des repères et donnent des pistes de réflexion et d’action concernant la compréhension de ces difficultés psychologiques, leur repérage précoce, une meilleure évaluation des besoins et des ressources de l’enfant et de sa famille, la prévention des risques de rupture, l’inclusion systémique de l’environnement du mineur (famille, école, quartier, médecin généraliste, pairs ou encore la prise en compte de son âge. Et ceci afin d’offrir aux enfants ainsi qu’à leur famille des interventions interdisciplinaires et inter institutionnelles efficientes et cohérentes entre elles (thérapeutiques, psychologiques sociales, éducatives, scolaires, judiciaires, internes, externes…), de définir et mettre en place une « chaine éducative », de soutenir les parents et valoriser leurs compétences, de former les professionnels à faire face à et « prévenir » leur usure.
ou accéder au site de l’Anesm